Lors des interventions, notre équipe met en place, en collaboration avec les organisateurs, un stand au sein même de l’évènement festif.

Notre objectif sur le terrain est alors d’informer et surtout de provoquer un dialogue, une réflexion sur les comportements festifs à risque, sur la consommation de substances psychoactives, ainsi que sur leurs effets à court, moyen et long terme. Ceci passe par la diffusion de messages de prévention des dommages liés aux maladies telles que le SIDA, les hépatites et diverses IST (infections sexuellement transmissibles) souvent méconnues. Nous diffusons également de l’information sur les produits psychotropes, les risques auditifs, ceux liés à la sécurité routière et mettons à disposition du matériel de prévention.

Ce dispositif permet d’entrer en contact avec une population jeune, souvent en situation de désinhibition pouvant générer une prise de risques importante.

Dans le cas où une présence médicale est assurée, celle-ci est équipée de matériel, permettant en cas de problème d’évaluer l’urgence vitale ou non, d’effectuer les premiers soins et d’attendre dans les meilleures conditions possibles l’intervention des pompiers ou SAMU si celle-ci est requise.

Les équipes sont modulables et sont composées généralement d’un minimum de trois personnes. Le nombre d’intervenants est variable en fonction du taux de participation du public estimé au préalable par les organisateurs, des disponibilités des bénévoles et de l’espace disponible.

Outils de prévention utilisés au niveau de l’accueil au stand

- Diffusion de "flyers", brochures de prévention développés par les structures d’auto support, la DGS, le CRIPS, L’INPES, donnant des informations sur les produits, risques toxiques et/ou infectieux associés et les attitudes de prévention.
- Distribution de préservatifs masculins et féminins et de "flyers" d’information sur les infections sexuellement transmissibles, le VIH, ainsi que sur les hépatites.
- Mise à disposition de matériel de prévention, tels que bouchons d’oreilles, "Roule ta paille", matériel d’injection et kits stériles (steribox).
- Diffusion de messages d’alerte sur les produits dangereux circulants.
- Orientations sanitaires et sociales ainsi que vers des structures de dépistage (VIH, VHC et autres IST).

Nous proposons également des entretiens individuels sur le mode de consommation des produits, les répercussions physiques et psychiques liées à la consommation de ces produits ainsi que sur les transmissions de maladies en cas de prise de risque.

Notre dispositif comprend également :

Un pôle Soins
- Diagnostic de proximité somatique, psychique ou lié aux consommations
- Education à la santé et à l’hygiène
- Soins infirmiers : pansements, suivi de soins – "bobologie"
- Soins médicaux : Céphalées, traumatismes divers…
- Premiers secours et préparation à l’évacuation si nécessaire
- Orientations vers des structures de droit commun (CSST, CSAPA…) ou hospitalières, dentistes, médecins traitants…

Un pôle Réassurance
- Aménagement d’un espace permettant le soutien psychologique lors de "bad trips", éventuellement en collaboration avec les autres structures présentes, le pôle sanitaire et analyse
- Diagnostic complémentaire au médical pour les problèmes graves de décompensation
- Dégrisement et surveillance

Un pôle Analyse par "CCM"
- Dispositif mis en place lors des évènements de grande ampleur de type Teknival. Mais également à la demande des organisateurs, et en fonction des disponibilités du personnel formé.

Le « testing » (ou test de Reconnaissance Présomptive de Produit) a été utilisé jusqu’au 14 avril 2005, date du décret interdisant cette pratique.

Pour une mise à disposition d’informations fiables et sans délai sur la composition réelle des produits, la Chromatographie sur Couche Mince ou "CCM" est venue compléter notre action.

Cette technique remplie les conditions imposées par le décret 2005.

Il s’agit de réactions colorimétriques réalisées après séparation des produits contenus dans l’échantillon offrant un résultat qualitatif. La "CCM" nécessite plus de temps que le "testing » (environ une heure) et ce temps est mis à profit pour discuter avec l’usager, il constitue un moment privilégié d’échanges entre lui et l’accueillant.